En 2017, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), qui rassemble toutes les dépenses de soins (hôpital, ville, médicaments, honoraires, optique prescrite, transport sanitaire…) s’élève à 2 977 e par habitant, soit au total 199,3 milliards, en hausse de 1,3 % par rapport à 2016. Mais cette croissance s’infléchit après les + 2,0 % en 2016 et les + 1,8 % en 2015, en raison notamment du ralentissement des soins hospitaliers. Cela représente 8,7 % du produit intérieur brut (PIB). La CSBM est financée à 77,8 % par la Sécurité sociale. Les organismes complémentaires (mutuelles, institutions de prévoyance et sociétés d’assurances) en prennent en charge 13,2 % (- 0,2 point). L’État (invalides de guerre, AME…) et la CMU-C en couvrent 1,5 %. La part du reste à charge direct des ménages s’établit à 7,5 % en 2017, soit 223 e par habitant. Il était de 9,4 % en 2008.
Les soins de ville : premier contributeur à la croissance
Les soins de ville, qui recouvrent les soins en cabinets libéraux et en dispensaires, les analyses de biologie ainsi que les cures thermales, s’élèvent à 53,4 milliards en 2017. En hausse de 2,5 %, leur croissance reste en 2017 proche de la moyenne des dernières années. Ils représentent seulement 26,8 % du total de la CSBM, mais deviennent en 2017 le premier contributeur à sa croissance, du fait notamment du dynamisme des soins des auxiliaires médicaux (kinés, orthophonistes, orthoptistes, pédicures) : + 3,5 % et de sages-femmes : + 9,5 %.
Hôpitaux : fort ralentissement
En 2017, la consommation de soins hospitaliers (publics et privés) s’élève à 92,8 milliards. La croissance totale de ces dépenses, qui représentent 46,6 % de la CSBM, ralentit fortement à seulement + 0,9 % après 1,7 % en 2016. Ce ralentissement s’explique par une forte baisse de la croissance des volumes des actes, les prix étant stables en 2017, tous secteurs confondus. Le secteur privé pèse 21,4 milliards, soit 23 % de la consommation de soins.
Le médicament : toujours moins
Les nouvelles baisses du prix et une « générication » toujours plus forte font plus que compenser sa croissance en volume. La consommation de médicaments en ville baisse pour la troisième année consécutive (- 0,2 %) et s’élève à 32,6 milliards malgré des volumes dynamiques (+ 2,5 %). Le taux de pénétration des génériques atteint 76 % sur le champ du répertoire générique et 36 % de l’ensemble des boîtes de médicaments remboursables.
Les « autres biens médicaux » : temporisation
Sous cette appellation se classent une multitude de dispositifs divers inscrits à la liste des produits et prestations remboursables par l’assurance maladie (prothèses, orthèses et véhicules pour handicapés…) et l’optique prescrite. La consommation de ces biens représente 15,5 milliards en 2017 (+ 2,3 %) contre 3,6 % en 2016. À elle seule, l’optique (verres correcteurs, lentilles, montures) représente 6,1 milliards d’euros (- 0,7 %). Cette contraction s’explique, selon la Drees, par les limites de remboursement imposées par les organismes complémentaires, le développement des réseaux de soins et la libéralisation du secteur sur internet.
Les transports sanitaires : freinage
Taxis, véhicules sanitaires légers, ambulances : la croissance toujours forte des dépenses ces dernières années s’amenuise. Nous y consacrons tout de même 5 milliards en 2017 (+ 3,5 %). C’était 4,4 % en 2016, 4 % en 2015, et 5,8 % en 2014…
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